La part des dieux : religion et relations internationales
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Support: | Livre |
Langue: | Français |
Publié: |
Paris :
CNRS éditions,
DL 2021.
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Sujets: | |
Autres localisations: | Voir dans le Sudoc |
Résumé: | "Du Discours du Caire, adressé en 2009 par Barack Obama à un monde musulman dont il présupposait l unité, à la prolifération des dialogues interreligieux pour la paix , la religion apparaît aujourd hui comme centrale dans les relations internationales. Cette perception débouche sur des initiatives politiques présentées comme autant d antidotes face aux troubles attribués au retour du religieux dans l espace mondial. Pourtant, contrairement à ce que laisse entendre le mythe d un système international sécularisé, les dieux n ont jamais cessé d être mêlés aux affaires du monde. En Europe même, où la souveraineté de l État s est formée contre l autorité de l Église, les relations entre religion et politique sont restées imbriquées. Dans le monde postcolonial, des mobilisations à dimension religieuse ont souvent formé un ressort de l accès à l indépendance et donc une condition de l acquisition de la souveraineté. La longue ignorance de cette part des dieux a laissé place, à partir des années 90, à une surinterprétation du retour du religieux dans l analyse des relations internationales. Le succès des représentations confessionnalisées du désordre mondial et des initiatives politiques qui s en sont inspirées, souvent en réponse à différents avatars de la thèse du choc des civilisations , a eu un effet auto-réalisateur : elle a incité des acteurs qui échappaient jusqu alors aux labels religieux à les mobiliser stratégiquement. C est au prisme du terrain indonésien notamment que l auteure étudie cette évolution, tout en s attachant à montrer l autonomie d individus et de sociétés échappant aux assignations d identités religieuses uniformisantes." |
Résumé: | "Du Discours du Caire, adressé en 2009 par Barack Obama à un monde musulman dont il présupposait l unité, à la prolifération des dialogues interreligieux pour la paix , la religion apparaît aujourd hui comme centrale dans les relations internationales. Cette perception débouche sur des initiatives politiques présentées comme autant d antidotes face aux troubles attribués au retour du religieux dans l espace mondial. Pourtant, contrairement à ce que laisse entendre le mythe d un système international sécularisé, les dieux n ont jamais cessé d être mêlés aux affaires du monde. En Europe même, où la souveraineté de l État s est formée contre l autorité de l Église, les relations entre religion et politique sont restées imbriquées. Dans le monde postcolonial, des mobilisations à dimension religieuse ont souvent formé un ressort de l accès à l indépendance et donc une condition de l acquisition de la souveraineté. La longue ignorance de cette part des dieux a laissé place, à partir des années 90, à une surinterprétation du retour du religieux dans l analyse des relations internationales. Le succès des représentations confessionnalisées du désordre mondial et des initiatives politiques qui s en sont inspirées, souvent en réponse à différents avatars de la thèse du choc des civilisations , a eu un effet auto-réalisateur : elle a incité des acteurs qui échappaient jusqu alors aux labels religieux à les mobiliser stratégiquement. C est au prisme du terrain indonésien notamment que l auteure étudie cette évolution, tout en s attachant à montrer l autonomie d individus et de sociétés échappant aux assignations d identités religieuses uniformisantes." |
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Description matérielle: | 1 vol. (351 p.) : 1 carte, couv. ill. en coul. ; 23 cm. |
Bibliographie: | Bibliogr. p. [323]-339. Notes bibliogr. Index |
ISBN: | 9782271085931 (br.) : |