Le déni de grossesse relève-t-il d’une maladie mentale ? = Is denial of pregnancy related to a mental pathology?

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Publicado en: Annales Médico-psychologiques, revue psychiatrique Vol. 172, issue 5
Autor principal: Jacob Alby, Virginie, 1970-
Formato: Numéro de revue thématique
Lenguaje: Anglais
Français
Publicado: 2014.
Materias:
Sumario: Le déni de grossesse, qu’il soit partiel, total ou absolu, désigne ces cas où l’enfant a une existence biologique mais où il n’est ni parlé, ni pensé, ni désiré. Les enfants déniés avant leur naissance et parfois même jusqu’à leur naissance sont portés par des femmes « sans ventre » et ne sont pas accueillis dans un bain de langage. Durant la période de déni, aucune nomination ne permet de symboliser ce corps étranger qui advient dans le corps de la femme, du fait qu’aucune représentation ni qu’aucun affect n’est convoqué. Nous poserons l’hypothèse qu’un certain déni est une défense courante quant à la femme en état de grossesse. Dans la plupart des cas, la femme qui tombe enceinte a un travail subjectif nécessaire à faire pour adopter cette présence biologique qui fait de cette femme « la mère de » et de l’enfant « l’enfant de ». Ce travail peut s’effectuer dès lors que la grossesse est révélée grâce à sa prise dans le langage (souvent grâce à la parole médicale). Dans les cas de déni de grossesse que nous avons qualifiés d’absolus, ce travail n’est pas réalisable et le risque de passage à l’acte est alors important. Toutefois, ces cas de déni absolu sont rares. En effet, la plupart des dénis de grossesse ne sont pas à nouer à une pathologie mentale avérée.
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