Marcher dans la ville

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Publié dans: Sciences de la société (Toulouse) n° 97
Autres auteurs: Calvignac, Cédric., Cochoy, Franck, 1964-...., Professeur de sociologie., Cochoy, Nathalie.
Support: Article en ligne
Langue: Français
Publié: 2016.
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Résumé: Ce numéro multiplie les pas de côté interdisciplinaires pour décrire dans toute sa complexité le phénomène de la marche urbaine. Il passe du point de vue de l’écrivain à celui de l’urbaniste, de celui de l’architecte à celui du sociologue ou encore du designer. Il adopte des échelles d’observation allant de l’intime et de l’introspection via l’évocation de différents récits de marche et portraits de marcheurs dans la littérature à la cartographie surplombante de grands ensembles urbains et à la délimitation de leurs zones piétonnes via l’examen de différents plans et projets urbanistiques. Les contributions à ce numéro s’organisent autour de cinq propositions. D’abord, la marche est envisagée comme un récit l’accompagnement d’un phrasé ou l’élan d’une traduction. La marche est alors considérée comme l’occasion d’un dépassement identitaire : marcher entraîne un mouvement de conformation à un attendu collectif mais également de dépassement des cadres normatifs auxquels on est censé s’astreindre. La marche en ville peut aussi être envisagée comme un art civique dans le sens où elle donne droit de cité (présence physique au monde) tout en donnant à penser la cité (organisation de la distribution socio-économique du lieu). Cette tension permet de considérer la marche en ville comme l’occasion d’un aménagement de l’espace : marcher, c’est aussi une activité qui s’inscrit avec plus ou moins de force selon les périodes dans un programme politique de planification urbaine. Enfin, on ne saurait oublier que la marche urbaine n’est souvent possible qu’en tant qu’agencement sociotechnique : marcher, c’est réunir avec et autour de soi un ensemble d’équipements, de dispositifs, d’artefacts qui contribuent à la fois à sa réalisation et à sa perpétuelle transformation.
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Lien: Dans: Sciences de la société (Toulouse)
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260 |c 2016. 
300 |a 216 p. 
500 |a Accès libre sur OpenEdition 
505 0 |a Marcher dans la ville / Cédric Calvignac -- Marcher dans la prose des villes / Jean-Christophe Bailly -- Marcher, traduire. New york dans l'œuvre de Paul Auster / Nathalie Cochoy -- Quelle place pour les flâneuses dans les banlieues françaises ? / Christina Horvath -- La marche comme art civique / Francesco Careri -- Marche-loisir et marche-déplacement : une dichotomie persistante, du romantisme au fonctionnalisme / Jérôme Monnet -- Réaménager la ville pour y faire place à la marche "ordinaire" / Marie-Christine Jaillet -- Donner matière à penser l'équipement piéton. Quand le design éclaire l'analyse sociologique des mobilités urbaines / Cédric Calvignac et Nathalie Bruyère -- Quand marcher requiert la mobilisation d'équipements imposants. Le cas des poussettes et caddies dans la mobilité de consommation / Michèle Lalanne, Jean-Sébastien Vayre,Helene Brembeck et Niklas Sörum -- Procession / Anne Chaniolleau et Olivier Peyricot -- Textures périphériques / Claire Dutrait -- Le site et la cité... Pérégrinations numériques et patrimoine urbain / Emmanuelle lambert et Jean-Thierry Julia -- La "crise de l'autorité" ou les prophètes de la nouvelle Pompéi / Myriam Monla 
520 |a Ce numéro multiplie les pas de côté interdisciplinaires pour décrire dans toute sa complexité le phénomène de la marche urbaine. Il passe du point de vue de l’écrivain à celui de l’urbaniste, de celui de l’architecte à celui du sociologue ou encore du designer. Il adopte des échelles d’observation allant de l’intime et de l’introspection <U+2013> via l’évocation de différents récits de marche et portraits de marcheurs dans la littérature <U+2013> à la cartographie surplombante de grands ensembles urbains et à la délimitation de leurs zones piétonnes <U+2013> via l’examen de différents plans et projets urbanistiques. Les contributions à ce numéro s’organisent autour de cinq propositions. D’abord, la marche est envisagée comme un récit <U+2013> l’accompagnement d’un phrasé ou l’élan d’une traduction. La marche est alors considérée comme l’occasion d’un dépassement identitaire : marcher entraîne un mouvement de conformation à un attendu collectif mais également de dépassement des cadres normatifs auxquels on est censé s’astreindre. La marche en ville peut aussi être envisagée comme un art civique dans le sens où elle donne droit de cité (présence physique au monde) tout en donnant à penser la cité (organisation de la distribution socio-économique du lieu). Cette tension permet de considérer la marche en ville comme l’occasion d’un aménagement de l’espace : marcher, c’est aussi une activité qui s’inscrit <U+2013> avec plus ou moins de force selon les périodes <U+2013> dans un programme politique de planification urbaine. Enfin, on ne saurait oublier que la marche urbaine n’est souvent possible qu’en tant qu’agencement sociotechnique : marcher, c’est réunir avec et autour de soi un ensemble d’équipements, de dispositifs, d’artefacts qui contribuent à la fois à sa réalisation et à sa perpétuelle transformation. 
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