Les invasions barbares : une généalogie de l'histoire de l'art

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Détails bibliographiques
Auteur principal: Michaud, Eric, 1948-
Support: Livre
Langue: Français
Publié: [Paris] : Gallimard, DL 2015.
Collection: NRF essais
Sujets:
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Résumé: L'opinion la plus commune sur l'art est qu'il incarne au mieux le génie des peuples. Cet essai montre les liens entre la pensée raciale, qui vise la hiérarchisation des hommes selon des caractères somatiques et psychologiques, et la catégorisation des productions artistiques à l'oeuvre dès le XIXe siècle. ↑Electre 2016
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245 1 4 |a Les invasions barbares :  |b une généalogie de l'histoire de l'art   |c Éric Michaud. 
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300 |a 1 vol. (304 p.) :  |b ill. ;  |c 21 cm. 
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504 |a Notes bibliogr. Index 
520 |a L'opinion la plus commune sur l'art est qu'il incarne au mieux le génie des peuples. Cet essai montre les liens entre la pensée raciale, qui vise la hiérarchisation des hommes selon des caractères somatiques et psychologiques, et la catégorisation des productions artistiques à l'oeuvre dès le XIXe siècle. ↑Electre 2016 
520 |a "L'histoire de l'art a commencé avec les invasions barbares. Vers 1800, ces invasions sont devenues l'événement décisif par lequel l'Occident se serait engagé dans la modernité : le sang neuf des races du Nord, tout en conservant l'ancien, aurait apporté un art nouveau, nécessairement anti-romain et anti-classique, et dont l'héritage était encore manifeste en Europe. Avec ce récit fantastique, inséparable de la formation des États-nations et de la montée des nationalismes en Europe et fondé sur le double postulat de l'homogénéité et de la continuité des peuples étrangers , les styles artistiques tombèrent dans l'entière dépendance du sang et de la race. L'histoire de l'art associa ses objets à des groupes raciaux en se fondant sur quelques singularités visibles : tantôt leurs qualités tactiles ou optiques les dénonçaient comme latins ou germains (Aloïs Riegl), tantôt la prédominance des éléments linéaires trahissait une origine méridionale, quand le pictural indiquait clairement une provenance germanique ou nordique (Heinrich Wölfflin). Les musées, eux, regroupèrent les productions des beaux-arts selon leur provenance géographique et l'appartenance ethnique de leurs créateurs. Il serait parfaitement vain de chercher à démontrer que l'histoire de l'art fut une discipline raciste. Elle ne l'aura été ni plus ni moins que les autres sciences sociales qui, toutes, furent touchées ou orientées par la pensée raciale visant à classer et hiérarchiser les hommes en fonction de traits somatiques et psychologiques qui leur étaient attribués. Mais, montre Éric Michaud, les liens qu elle a tissés entre les hommes et leurs objets artistiques ne sont pas encore tranchés : l opinion la plus commune sur l art est qu il incarne au mieux le génie des peuples. Aujourd hui encore, sur le marché mondialisé, la provenance ethnico-raciale exhibée des œuvres Black , African American , Latino ou Native American donne à ces objets d échange une plus-value estimable. Ainsi s expose en permanence une concurrence des races qui n est jamais que la même qui présida aux commencements de l histoire de l art"[Source : site de l'éditeur] 
650 |a Art  |x Historiographie  |y 1800-.... 
650 |a Nationalisme et art 
650 |a Ethnicité  |x Dans l'art. 
993 |a Livre 
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