La reconnaissance : des revendications collectives à l'estime de soi

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Autres auteurs: André, Christophe, 1956-...., psychiatre., Braud, Philippe, 1941-...., politiste., Brun, Jean-Pierre, 1959-
Support: Livre
Langue: Français
Publié: Auxerre : Sciences humaines éditions, impr. 2013, cop. 2013.
Collection: La petite bibliothèque de sciences humaines / dirigée par Véronique Bedin
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Autres localisations: Voir dans le Sudoc
Résumé: La demande de reconnaissance est devenue une composante essentielle de nos sociétés contemporaines. Notre société révèle plus que jamais le besoin qu’a chacun d’être regardé. Car c’est dans le regard des autres que l’individu trouve la confirmation de son existence, qu’il se sent à la fois semblable et différent. Et qu’il peut trouver les sources de l’amour et de l’estime de soi. Reconnaissance, le mot est partout. En général pour en marquer le manque. Mais que recouvre le terme : un besoin de conformité ou au contraire de distinction ? Est-elle un fourre-tout bien commode ou un concept opératoire ? Le besoin de reconnaissance touche aussi bien les individus que les groupes. Au travail, il concerne toutes les organisations, privées ou publiques, et toutes les professions, du bas en haut de la hiérarchie et prend la forme de revendications de salaires, de statuts, mais aussi d’une demande plus générale et plus diffuse qui porte sur la personne elle-même, le « respect » et la dignité que chacun estime dus. La notion est ancienne et cet ouvrage présente les différentes théories de la reconnaissance de Rousseau à Axel Honneth en passant par Hegel ou Marx. On doit au philosophe allemand Axel Honneth d’avoir repris la question de la reconnaissance avec rigueur pour en faire le pivot d’une nouvelle théorie de la société. Ce dernier distingue trois principes de reconnaissance dans nos sociétés modernes qui déterminent les attentes légitimes de chacun : l’amour, dans la sphère de l’intimité ; dans la sphère des relations politiques et juridiques, le principe de l’égalité prévaut : chacun doit avoir les mêmes droits que les autres pour avoir le sentiment qu’on le respecte ; enfin dans la sphère collective, l’individu doit pouvoir se sentir utile à la collectivité, il doit avoir le sentiment que l’on prend en considération sa contribution, que ce soit par son travail ou par ses valeurs. L’ouvrage fait également le point sur les débats qui agitent notre société : reconnaissance au travail, dans le couple, dans les domaines judiciaires (droit des victimes, par exemple) et sociétaux (reconnaissance des droits des étrangers) et fait une large place à la notion d’estime de soi. Avec les contributions de : Christophe André (psychiatre, hôpital Sainte-Anne, enseignant à Paris-X) ; Jean-Pierre Brun (prof. Université Laval, Québec, chaire de gestion de la santé et de la sécurité au travail) ; Christophe Dejours (prof. Au Cnam, laboratoire de psychologie du travail) ; Nancy Fraser (philosophe, New School University, NY) ; Axel Honneth (Institut für Sozialforschung de l’université Goethe à Francfort), Jacques Ion (sociologue, CNRS) ; Emmanuel Renaul (philosophe,ENS), François de Singly (sociologue, université Paris-Descartes) ; Tzvetan Todorov (philosophe, essayiste)
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Résumé:La demande de reconnaissance est devenue une composante essentielle de nos sociétés contemporaines. Notre société révèle plus que jamais le besoin qu’a chacun d’être regardé. Car c’est dans le regard des autres que l’individu trouve la confirmation de son existence, qu’il se sent à la fois semblable et différent. Et qu’il peut trouver les sources de l’amour et de l’estime de soi. Reconnaissance, le mot est partout. En général pour en marquer le manque. Mais que recouvre le terme : un besoin de conformité ou au contraire de distinction ? Est-elle un fourre-tout bien commode ou un concept opératoire ? Le besoin de reconnaissance touche aussi bien les individus que les groupes. Au travail, il concerne toutes les organisations, privées ou publiques, et toutes les professions, du bas en haut de la hiérarchie et prend la forme de revendications de salaires, de statuts, mais aussi d’une demande plus générale et plus diffuse qui porte sur la personne elle-même, le « respect » et la dignité que chacun estime dus. La notion est ancienne et cet ouvrage présente les différentes théories de la reconnaissance de Rousseau à Axel Honneth en passant par Hegel ou Marx. On doit au philosophe allemand Axel Honneth d’avoir repris la question de la reconnaissance avec rigueur pour en faire le pivot d’une nouvelle théorie de la société. Ce dernier distingue trois principes de reconnaissance dans nos sociétés modernes qui déterminent les attentes légitimes de chacun : l’amour, dans la sphère de l’intimité ; dans la sphère des relations politiques et juridiques, le principe de l’égalité prévaut : chacun doit avoir les mêmes droits que les autres pour avoir le sentiment qu’on le respecte ; enfin dans la sphère collective, l’individu doit pouvoir se sentir utile à la collectivité, il doit avoir le sentiment que l’on prend en considération sa contribution, que ce soit par son travail ou par ses valeurs. L’ouvrage fait également le point sur les débats qui agitent notre société : reconnaissance au travail, dans le couple, dans les domaines judiciaires (droit des victimes, par exemple) et sociétaux (reconnaissance des droits des étrangers<U+2026>) et fait une large place à la notion d’estime de soi. Avec les contributions de : Christophe André (psychiatre, hôpital Sainte-Anne, enseignant à Paris-X) ; Jean-Pierre Brun (prof. Université Laval, Québec, chaire de gestion de la santé et de la sécurité au travail) ; Christophe Dejours (prof. Au Cnam, laboratoire de psychologie du travail) ; Nancy Fraser (philosophe, New School University, NY) ; Axel Honneth (Institut für Sozialforschung de l’université Goethe à Francfort), Jacques Ion (sociologue, CNRS) ; Emmanuel Renaul (philosophe,ENS), François de Singly (sociologue, université Paris-Descartes) ; Tzvetan Todorov (philosophe, essayiste)<U+2026>
Description matérielle:1 vol. (125 p.) ; 19 cm.
Bibliographie:Notes bibliogr. Index
ISBN:9782361060367 (br.) :